Taghit


La région de Taghit se situe entre le Djebel Baroun et les dunes du Grand Erg Occidental et s’articule autour d’une palmeraie longue de plus de 20 km. Très ancienne zone de peuplement, la ville est connue pour ses gravures rupestres de la région de Taghit datant du Néolithique

 

Taghit est une région propice au tourisme de détente et de découverte.

“Je te conduirai au Désert …” de François-Xavier Prévot


Partir encore, marcher toujours. Détours après impasses, morts après renaissances, avancer.
Partir. Oser encore le désert. Oser tous nos Déserts.
Suivre le conseil éclairé du Renard : se préparer, à trois heures moins le quart, au plus hasardeux des rendez-vous.
Y faire la plus inattendue, la plus émouvante et la plus Magique des rencontres.
Y faire, même, la rencontre de toutes nos Vies : la rencontre avec nous-même.
Avec notre Dieu Intérieur.
Repartir alors sans plus jamais avoir Soif, bien plus loin encore.
Marcher, sans relâche ni repos. Étoiles après dunes, s’arrêter d’un coup. S’agenouiller, brutalement.
Harassé par la fatigue du Chemin, pleurer les yeux ouverts, danser les poings fermés.
Petits grains de sable perdus dans l’Infinité de tous nos Sahara à venir.
Réconciliés, apprivoiser le pas du chameau, anonymement patiné par des siècles de caravanes patientes.
Apprivoiser le Vent, qui ne demande, paraît-il, qu’à danser avec nos cheveux. Apprivoiser le sable, qui s’impatiente lui aussi de nos pieds nus.
Arrêter de lutter.
Laisser le Silence Primordial du Désert nous violer, d’abord.
Le regarder ensuite fracasser une à une toutes nos peurs, avec une Tendresse Infinie.
L’inviter, même, à vaincre en dernier la Première de toutes nos peurs.
La plus profonde et la plus déguisée : la peur de notre propre Lumière.
Laisser le Silence nous envahir entièrement, enfin.
Et passer le reste de sa vie à le chercher et le rechercher encore dans tous les Bruits du Monde.
Oui, une fois pour toutes, se taire. Ne plus rien faire que marcher.
Faire place au Silence et ne plus rien entendre. Ne plus rien entendre pour pouvoir tout écouter. Ne plus rien dire et retrouver sa Voie.
Et trouver son Voyage. Le Premier de tous nos voyages est pourtant celui qu’on repousse sans cesse à plus tard. Je partirai, demain.
Le Premier de tous nos voyages est géographiquement le plus court.
Et il est aussi le plus long : c’est celui qui mène de notre tête à notre Cœur…
© François-Xavier Prévot 2005, photographe évènementiel-tourisme-voyages, photos de voyages.
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Djemila, Kabylie, Algérie By Yann Arthus Bertrand.


Djemila, Kabylie, Algérie (36°19’N – 5°42’E).
à 50 km de Sétif, Cuicul (dénomination antique de Djemila) fut fondée sous le règne de l’empereur Nerva (96-98) pour servir de garnison militaire. Implantée sur un éperon rocheux bordé par deux oueds, la ville a assis son développement sur la richesse agricole de la région. Le climat algérien était alors moins aride et le pays était l’un des « greniers à blé » des Romains. En raison de sa prospérité, Cuicul reçut tous les attributs d’une municipalité romaine : le temple, l’arc de triomphe, le forum, le capitole, les thermes, le théâtre. Particulièrement bien conservés, le temple, dédié à l’empereur Septime Sévère (193-211) et à son épouse Julia Domna, ainsi que l’arc de triomphe, construit en 216 par son fils, l’empereur Caracalla (211-217) valurent à Djemila d’être inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. L’Algérie possède un patrimoine archéologique exceptionnel qu’il importe de protéger des atteintes naturelles et anthropiques : les vents de sable érodent les vestiges, tandis que les habitants du voisinage pillent les pierres des sites antiques pour construire leurs maisons.

Le Sahara by Farid BENYAA


Video qui comporte des tableaux du peintre kabyle « Farid BENYAA » de sa galerie « Le sud d’algerie » accompagnée d’une musique instrumentale sahraoui de « Kamel Labbaci »

Tableau 1. Tin-Hinan reine du Hoggar

Tin-Hinan veut dire <<Maîtresse des tentes>> Les Touareg se transmettent oralement l’histoire de Tin-Hinan, qui serait la <<mère>>, l’ancêtre des nobles de Kel-Rela. Ces derniers ne se connaissent pas d’ancêtres masculins.La Targuia ne cache pas son visage. L’homme étant souvent absent, elle s’impose par des fonctions essentielles, telles que responsabilité de la famille ou éducation des enfants. Très active, elle anime les soirées avec son <<Tindi>>. Coquette, gaie, elle rira discrètement, retenue par la pudeur. Signe des temps récents ou convention sociale ancienne? Elle manifeste un profond respect pour son mari. En 1925 ont été découverts les restes supposés de Tin-Hinan, actuellement conservés au musée du Bardo (Alger).

Tableau 2. Pensée – Hoggar – Algérie

Dés qu’il l’a vue, il a arrangé son chèche. Il s’est arrêté oubliant son chemin jusqu’à ce que ses amis s’étonnent. Ils ont compris bien sûr. Ils lui ont dit qu’il fallait être patient. Avant de voir son visage, il a vu ses bagues, ses tizibatines, son collier d’amulettes. Il a été malade d’amour.

Tableau 3. Femme de Tamanrasset – Algérie

L’imzad est un violon targui fait d’une calebasse sur laquelle est tendue une peau. La corde en crin de cheval est frottée par un archet fortement recourbé. Les femmes Touareg construisent elles-même leur imzad. Elles l’utiliseront pour entretenir la mémoire de leur communauté. La Targuia est sous la tente, installée sur un tapis. Elle accorde son imzad dont elle tirera une musique étonnamment raffinée. Le Targui lui se lancera dans de longues improvisations poétiques. Les Touareg parlent le Tamacheq (Langue berbère étonnamment proche du kabyle) et écrivent en Tifinagh. En bas à droite, une inscription en Tifinagh, le mot Tamanrasset.

Tableau 4. Targui de Djanet

L’eau est d’une valeur inestimable dans le désert du Hoggar. Un dellou (récipient) à la main, le Targui remplit sa guerba (gourde traditionnelle) à l’aide d’un entonnoir de bois. Les Touareg savent repérer les points d’eau. On les trouve en général prés des seuils rocheux et en amont, à une profondeur de vingt à cinquante centimètres du sol. L’endroit où suinte l’eau se nomme  » Abankor « . Ce sera un jalon essentiel des pistes caravanières. Dans le désert, le dromadaire repère d’instinct les points d’eau. Cette faculté ressort nettement d’une anecdote recueillie auprès d’un Targui de Djanet. Son père risquait de mourir de soif. Il fut sauvé par son dromadaire qui, ayant comprit le péril, se mit à la recherche d’un point d’eau qu’il trouva. Depuis son maître se jura de ne plus manger de viande de dromadaire.

Tableau 5. Hoggar – Rituel des trois thés

Quelque soit l’endroit où le mènent ses déplacements, le Targui ne se séparera jamais de sa théière, de ses verres et de son sucrier. Le thé à la menthe est préparé minutieusement. Pendant qu’il continue à infuser, il est servi en trois fois : le premier thé sera léger,  » doux comme la vie « , le second, déjà plus concentré sera «  fort comme l’amour  » et le troisième presque de couleur café sera  » amer comme la mort « . Répandu dans tout le sud algérien, sous des formes souvent atténuées, ce rituel est très important chez les Touareg. Pour se lever, il faut avoir dégusté les trois verres et attendre que la vaisselle ait été ramassée, rincée et rangée. Y déroger serait un grave manquement à la bienséance et à l’honneur de celui qui reçoit.

Tableau 6. Hoggar- Kel-Essouf

L’érosion a façonné les montagnes du Hoggar et du Tassili en véritables sculptures surréalistes, où se dessinent des formes à la fois figuratives et abstraites. Le naturel et le surnaturel se mêlent en un ensemble mystérieux et troublant. Cette beauté surprenante dégage une atmosphère de menace indéfinie et impalpable. Pour le commun des mortels, tous les pics, toutes les montagnes du Hoggar et du Tassili se ressemblent. Ce n’est pas le cas pour les Touareg. Afin d’avoir des repères, ces derniers attribuent à ces sommets des personnalités mythiques et les impliquent dans des histoires d’amour embrouillées où se projettent leurs propres vécus. Les Touareg sont très superstitieux. Les Kel-Essouf sont, selon la légende, un peuple d’esprits, agents d’une autre vie. Ils sont invisibles le jour, mais la nuit venue, ils peuvent apparaître aux humains sous les formes les plus variées. La tombée du jour est le moment propice aux exploits des Kel-Essouf. Au sens strict, Kel-Essouf signifie:  » Gens des dépressions, des oueds « 

tableau 7. Bivouac dans l’Atakor – Hoggar

 » Atakor  » a deux significations : Milieu des montagnes et  Nœud d’où partent tous les oueds. L’Atakor, centre du Hoggar, est l’une des régions les plus pittoresques du grand sud algérien. Les montagnes s’y parent de teintes somptueuses, changeantes au cours de la journée. La sauvage grandeur des monts suscite chez le visiteur un sentiment de petitesse et d’humilité. Un sentiment dont il est difficile de se libérer quand on chemine le lit des oueds bordés d’acacias. Les Touareg voilés se déplacent silencieux et majestueux sur leurs méharis dont les pas feutrés s’accordent avec le silence qui règne dans l’Atakor. Le systéme montagneux du Hoggar apparaît au premier abord incohérent et tourmenté. Il prend un sens quand on l’examine en détail. Il comporte trois zones concentriques : Le noyau, l’Atakor,  Une dépression périphérique,  La ceinture extérieure du Tassili. C’est au centre de l’Atakor que se trouvent les plus hauts sommets du Hoggar et d’Algérie. En leur sein sinue une route entourée de pics vertigineux, de dômes et de plateaux.  » Hoggar veut dire montage. Tassili veut dire plateau  » Clavole Blanguermon, dans  » Le Hoggar « 

Tableau 8. Grain de sable – Tassili

L’homme et la nature entretiennent des rapports de plus en plus conflictuels. La nature rappelle à l’homme ses limites. Lorsqu’il est puissant physiquement et matériellement, il tend vers la mégalomanie. Il perd toute notion d’humilité et se croit indestructible voire éternel. Mais face á l’immensité du désert , il redevient ce qu’il est, à savoir un grain de sable dans l’univers.

Tableau 9. Traversée du désert – Tamanrasset.

Au milieu du désert, le Targui scrute le lointain à travers la fente de son chèche de six métres de long, drapé autour de la tête. Il espère apercevoir l’oasis, hâvre de paix. Il prendra enfin son thé à la menthe, la « Rahma » au coeur.

Tableau 10. Femme du Tassili – Algérie

L’ourane est grand lézard du désert. La légende dit que c’est l’oncle maternel des Touareg. La queue de l’ourane est une arme redoutable. Lorsqu’elle fouette l’homme, la trace reste à jamais gravée dans la chair. Etre frappée par la queue d’un ourane est considéré pour la Targuia comme cause de stérilité.

Tableau 11. Borbor – Tassili – Algérie

Le <<Borbor>> est un filtre d’amour. Ici, la vieille femme est en train de préparer un plat particulier, son but est d’envoûter l’homme choisi, afin de lui faire épouser sa fille. Le Borbor fait son effet, le chèche du targui semble se transformer en nervures, en torsions et racines pour diminuer ses forces de résistance. La jeune femme hante déjà l’esprit et le cœur du Targui. Le <<Tera>>, ce sont toutes protections dont se parent les Touareg (amulettes, talismans, portes bonheur)

Tableau 12. Combat – Tassili

Tableau 13. Erosion – Tassili – Algérie

Le chèche du Targui est intégré aux montagnes du Hoggar, montrant ainsi que les Touareg ont appris à se fondre dans leur milieu naturel. Face à ce paysage lunaire, le Targui a apprit à dominer son environnement par une sorte de passivité, de fatalisme ou plutôt de sagesse. Une infinie patience se lit dans ses yeux. C’est pour lui la seule façon de s’opposer au soleil de plomb, à l’agression du vent, à la monotonie du sable: attendre que cela passe. Le Targui peut s’asseoir des heures entières à méditer, il prendra tout le temps qu’il faudra.

Tableau 14. La takouba – Tassili – Algérie

Aucun Targui n’entreprend un déplacement important sans être muni de sa « Takouba ». Cette épée lui donne une allure de fier guerrier. le Targui n’utilise jamais d’arme à feu. La monnaie d’échange dans le sud étant essentiellement le dromadaire, une « Takouba » peut atteindre le prix de deux jeunes dromadaires. Doté d’un exceptionnel sens de l’orientation, le Targui fait sans crainte de longs parcours. C’est un mentor indispensable à l’étranger qui risque aussi facilement de s’égarer que de ne pas comprendre l’immense territoire qu’il découvre.

Tableau 15. « Takouba II »

Tableau 16. Double tranchant – Tassili – Algérie

L’influence des métaux est une très ancienne croyance. L’islam reconnaît le caractère particulier du fer et du feu. « Nous avons fait descendre le fer, en lui il y a un mal terrible, mais aussi de l’utilité pour les hommes » (Le Coran) Pour les Touareg, l’or et le fer ont une influence maléfique et le cuivre une influence bénéfique.

Tableau 17. Gardienne du Temple – Tassili

Une pesanteur sociale vient paradoxalement de la femme elle-même. Nos mères, nos grand-mères et avant elles toutes nos aïeules ont été pétries, façonnées et moulées par la tradition, recroquevillées sur elles-mêmes. Victimes durant plusieurs générations, ces femmes n’ont-elles pas contribué à perpétuer leur propre sort, et par la même leur statut familial et social? La femme est prisonnière, mais aussi gardienne du temple.

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Bibliographie

Eclats du miroir (les) petits contes algeriens
Contes du centre algérien: Contes de kabylie


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